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Logement ancien


Logement ancien : archives

Actualités

Appel à projet : le CSTB s'intéresse aux effets acoustiques de la rénovation énergétique

Dans le cadre du Programme Profeel1, le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) est à la recherche de bureaux tertiaires à instrumenter...

Qualitel lance un appel à projets en faveur du logement défavorisé

Afin de soutenir les organismes qui oeuvrent pour le logement des plus défavorisés, le Fonds de dotation Qualitel vient de lancer son dixième a...

Rénovation énergétique des maisons individuelles : misez sur l'acoustique !

Aujourd'hui, la plupart des travaux de rénovation de maisons individuelles ne permet pas d'améliorer de manière significative la performance éner...

Réglementation acoustique

Les performances acoustiques des habitations ayant fait l'objet d'une demande de permis de construire déposée à compter du 1er janvier 2000 sont soumises à l’arrêté du 30 juin 1999. Celles des habitations édifiées entre le 1er janvier 1996 et le 31 décembre 1999 sont soumises à l'arrêté du 28 octobre 1994. Les constructions édifiées entre le 1er juillet 1970 et le 31 décembre 1995 sont soumises à la réglementation issue du décret et de l'arrêté du 14 juin 1969. Les habitations construites entre 1955 et 1969 sont soumises à une réglementation imprécise qui imposait aux constructeurs une isolation acoustique "suffisante". Les immeubles antérieurs à 1955 ne sont soumis à aucune norme réglementaire quant à leur isolation acoustique. S'il s'agit d'une maison ancienne antérieure au 1er juillet 1970, vous ne pourrez vous appuyer sur une quelconque obligation de se conformer à une réglementation acoustique.

Logements construits entre 1970 et 1996

Le logement est alors soumis à la réglementation acoustique de l'arrêté du 14 juin 1969. Cet arrêté fixe des valeurs de niveau sonore maximal pour les planchers, les cloisons séparatives et les équipements, mais ne précise aucune valeur en ce qui concerne les fenêtres.

Voici, en substance, les principales dispositions amenées par cet arrêté.

Pour une émission sonore égale à 80 décibels si c’est un logement, à 85 dB si c’est un commerce – entre autres conditions relatives au spectre d’émission, le niveau sonore dans un logement donné ne doit pas dépasser :

  • 35 dB(A) dans les pièces principales ;
  • 38 dB(A) dans les cuisines, salles d’eau et cabinets d’aisance.

L'isolation des planchers, y compris les revêtements de sols, doit être telle que le niveau de pression acoustique du bruit perçu dans chaque pièce principale ne dépasse pas 70 dB(A).

Dans les pièces principales d'un logement, le bruit engendré par un équipement quelconque du bâtiment ne doit pas dépasser :

  • 35 dB(A) en général ;
  • 30 dB(A) s’il s’agit d’un ascenseur, chaufferie, transformateur, surpresseur d’eau, vide-ordures et installation de ventilation mécanique contrôlée (VMC), bouches d’extraction comprises.

Dans les cuisines, le bruit qui y est engendré :

  • Par un équipement quelconque, ne doit pas dépasser 38 dB(A) ;
  • Par une installation de VMC, ne doit pas dépasser 35 dB(A).

Cette réglementation est ancienne et ne correspond plus aux exigences actuelles en matière de confort acoustique. De tels logements donnent d’ailleurs souvent à leurs acquéreurs l’impression de ne pas être conformes à la réglementation alors qu’ils le sont. Le respect des normes réglementaires n’est pas une garantie de confort, qui, lui, reste lié à la sensibilité à l’environnement sonore de chacun.

Modification des équipements collectifs

La circulaire du 9 août 1978 (chapitre III, section 6, article 54) traite des adjonctions ou transformations d'équipements du logement, quelles qu'elles soient, et notamment des ascenseurs et appareils sanitaires, vide-ordures, installations de chauffage et de conditionnement d'air, canalisations d'eau, surpresseurs et éjecteurs d'eau, et antennes de télévision soumises à l'action du vent.

Ce texte préconise que ces équipements satisfassent aux dispositions de la réglementation en vigueur à la date de la modification ou de l'ajout. Ces travaux d'aménagement ne doivent pas avoir pour conséquence de diminuer les caractéristiques d'isolation acoustique du logement. Leur choix, leur emplacement et leur condition d'installation doivent être effectués de manière à réduire à leur valeur minimale les bruits transmis.

Arrêté du 23 juin 1978 relatif aux installations fixes destinées au chauffage et à l'alimentation en eau chaude sanitaire des bâtiments d'habitation, de bureaux ou recevant du public (ERP) :

Article 39 : ce texte concerne toutes les installations nouvelles réalisées dans les constructions neuves ou les bâtiments anciens.

Article 6 (extrait) :

  • Le niveau de pression acoustique du bruit engendré dans un logement, un bureau ou une zone accessible au public, par une chaufferie située dans le même bâtiment que ce local, ne doit pas dépasser 30 décibels (A), la mesure dans ce local étant effectuée conformément à l'article 4 de l'arrêté du 14 juin 1969 modifié relatif à l'isolement acoustique des immeubles d'habitation ;
  • Le niveau de pression acoustique du bruit engendré par une chaufferie ne doit pas dépasser 50 décibels (A), la mesure correspondante étant effectuée à une distance de 2 mètres des façades de tous les bâtiments d'habitation, de bureaux ou recevant du public voisins, y compris les façades du bâtiment contenant la chaufferie s'il est habité.

Logements antérieurs à 1970

Aucune réglementation acoustique n’était alors imposée aux constructeurs. Même dans le cas d’une rénovation actuelle d’immeuble ancien, aucune exigence n’est fixée au promoteur en ce qui concerne la qualité acoustique.

Si vous souhaitez plus de confort, il vous faut donc entreprendre des travaux d’isolation. Si vous êtes locataire, une négociation avec le propriétaire vous permettra de lui faire prendre en charge une partie ou la totalité des frais. Des aides financières sont possibles (voir Aides à l’isolation).

Dans des cas d’insuffisance notoire de l’isolation acoustique, une procédure judiciaire peut démontrer que le logement est « impropre à sa destination » et obliger le propriétaire à effectuer les travaux qui s’imposent.

Travaux de rénovation importants en zone de bruit : obligation de performances acoustiques minimales

Le décret du 14 juin 2016 et l’arrêté du 13 avril 2017, pris en application de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, rendent obligatoire le respect de performances acoustiques minimales à l’occasion de travaux importants de rénovation énergétique, de ravalement de façade, de réfection de toiture et de travaux d’aménagement de pièces ou de parties de bâtiment annexes en vue de les rendre habitables, lorsque les bâtiments existants concernés sont situés dans une zone de dépassement des valeurs limites des cartes de bruit stratégiques des infrastructures routières et ferroviaires (cartes «c») ou dans une zone de bruit d’un plan de gêne sonore. Les travaux importants d’isolation thermique de parois opaques donnant sur l’extérieur ne doivent pas avoir pour effet de réduire l’isolement acoustique aux bruits extérieurs de ces pièces. Un guide d’accompagnement du ministère chargé du logement, destiné à expliciter l’application de cette réglementation, sera disponible prochainement.

Ces dispositions découlent de l’article l. 111-11-3 du code de la construction et de l’habitation pris en application de l’article 14 de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (loi TECV n° 2015-992 du 17 août 2015). Le décret n°2016-798 du 14 juin 2016 relatif aux travaux d’isolation acoustique en cas de travaux de rénovation importants précise les bâtiments concernés, les pièces du bâtiment et les éléments du bâti concernés par la performance acoustique, ainsi que les zones exposées au bruit.

L’arrêté interministériel du 13 avril 2017 relatif aux caractéristiques acoustiques des bâtiments existants lors de travaux de rénovation importants définit les modalités d’application du décret du 14 juin 2016. il offre deux possibilités de vérifier les exigences de performances acoustiques minimales requises :

  • réalisation de travaux déterminés par une étude acoustique,
  • respect d’exigences acoustiques par éléments.

Clauses d'assurance

Clauses d’assurance dans le contrat de vente d’un logement ancien

Tout défaut acoustique rendant l'immeuble impropre à sa destination rentre dans le cadre de la garantie décennale, qui, à travers l’assurance dommages-ouvrage, vous apporte une protection pendant dix ans à compter de la réception.

Si votre logement a été achevé il y a moins de 10 ans et que vous constatez un défaut d’isolation acoustique, vous avez donc une possibilité de recours.

Aide à l'insonorisation au voisinage des aéroports

Sous certaines conditions, les riverains au voisinage des 11 grands aéroports français peuvent bénéficier d’aides financières pour la réalisation de travaux d’amélioration acoustique vis-à-vis des bruits extérieurs.

Les aéroports concernés : Paris-Orly – Paris-Charles-de-Gaulle – Toulouse-Blagnac – Marseille Provence – Nantes-Atlantique – Nice-Côte d’Azur – Lyon St-Exupéry – Mulhouse-Bâle – Strasbourg-Entzheim – Bordeaux-Merignac - Beauvais-Tillé

Un diagnostic acoustique obligatoire permet au gestionnaire de l'aéroport de s’assurer que les crédits budgétaires conduisent à des travaux de qualité atténuant réellement les nuisances sonores (le diagnostic peut faire l'objet d'une subvention, mais séparément des travaux).

Où s’adresser

Contactez le directeur ou le responsable du service Environnement de l'aérodrome. Il est donné aux propriétaires la possibilité de choisir le programme de travaux le plus intéressant et le mieux adapté à la situation de leur immeuble.

Le site de l'ACNUSA tient une liste pour chaque aéroport des contacts et guichets uniques pour les demandes d'informations sur l'environnement sonore.

Crédit d'impôts transition énergétique

Beaucoup de matériaux présentent à la fois des qualités thermiques et des qualités acoustiques et répondent donc à cette double exigence : fenêtres Acotherm, doublages thermo-acoustiques des murs…

Les riverains d’aéroports, de routes ou de voies ferrées qui bénéficient d’aides pour réaliser des travaux d’isolation acoustique vis à vis des bruits extérieurs (façades, fenêtres, portes,toitures) doivent profiter de cette opportunité pour viser une plus grande performance énergétique de leur logement. Pour un très faible surcoût, ils peuvent allier confort sonore et confort thermique. A l’inverse, les personnes en situation d’exposition au bruit et qui ne bénéficient pas d’aide pour l’acoustique peuvent profiter de travaux à vocation thermique pour mieux se protéger des bruits extérieurs. Dès lors qu’un certain seuil de performance thermique est atteint, diverses aides existent : TVA à taux réduit, éco-prêt à taux zéro, crédit d’impôt, aides de l’ANAH, etc.

Pour plus d'information, se renseigner auprès de l'ADEME.

Ma Prime Rénov’ est la nouvelle aide à la rénovation énergétique. En remplacement de plusieurs aides existantes, dont le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE). Disponible depuis le 2 janvier 2020, Ma Prime Rénov' vous permettra d’améliorer le confort de votre logement tout en réduisant vos factures d’énergie. Dans le cadre ou vous effectuez des travaux avant d'arriver dans votre logement, n'oubliez pas d'avoir effectué votre changement d'adresse, un guide sur selectra est disponible.

Contrat de location et plans d'exposition au bruit

Le bailleur est tenu d'indiquer clairement dans le contrat de location la zone de bruit dans laquelle le bien immobilier est situé. Les plans d'exposition au bruit sont obligatoires dans les zones où sont situés :

  • Des aérodromes assurant des grandes, moyennes ou courtes distances classées en catégories A,B,C ;
  • Ainsi que les aérodromes assurant un service de défense et de l'aviation civile.

Selon la gêne occasionnée par le trafic des avions, le territoire situé aux abords des aérodromes est classé en 3 zones A, B et C.

Les plans d'exposition au bruit peuvent délimiter une zone "D" à l'intérieur de laquelle les constructions sont autorisées mais doivent faire l'objet de mesures d'isolation acoustique.

Les plans d'exposition au bruit peuvent être consultés, le cas échéant aux sièges des établissements publics de coopération intercommunale ainsi qu'à la préfecture.

Désordre d'isolation acoustique relevant de la garantie décennale des constructeurs

Dans le cadre de la rénovation d'un immeuble en vue de la vente par lots, la mauvaise exécution d'un plancher flottant a entraîné un désordre d'isolation acoustique. Relevant de la garantie décennale des constructeurs, ce manquement a rendu les appartements vendus impropres à leur destination. La condamnation des promoteurs a été justifiée.

Cour de cassation, 3ème chambre civile, 17 mars 1999, n° 97-19.766

Arrêté du 14 juin 1969 non applicable à un immeuble construit avant l'entrée en vigueur de ce texte

Il a été jugé, dans une affaire de trouble de voisinage, que des travaux d'insonorisation ne pouvaient être ordonnés pour mettre un immeuble ancien en conformité avec les normes fixées par l'arrêté du 14 juin 1969 relatif à l'isolation acoustique. Les propriétaires d'un appartement au premier étage d'un immeuble ancien en copropriété, avaient intenté une action en réparation des troubles acoustiques causés par l'exploitation d'un café restaurant situé au rez-de-chaussée de l'immeuble. Sur expertise judiciaire, l'isolation acoustique du plancher séparant les salles du café de l'appartement des intéressés avait été jugée non conforme aux normes prévues à l'arrêté du 14 juin 1969. Considérant que les dispositions de l'arrêté du 14 juin 1969 relatif à l'isolation acoustique dans les bâtiments d'habitation ne peuvent être prises en considération que pour les immeubles construits postérieurement à la mise en vigueur de ce texte, la Cour de cassation a jugé que l’arrêt d'appel n'avait pas donné de base légale à sa décision.

Cour de Cassation, 3ème chambre civile, 26 novembre 1986, n° 85.14.722 G

Il n'est toutefois pas interdit de considérer que ces dispositions s'appliquent même aux bâtiments anciens pour les logements nouveaux créés à l'intérieur de ces immeubles à la suite d'opérations de restructuration.

Nuisances sonores provenant du bruit des ascenseurs : troubles de jouissance

En 1992, les époux D. ont acquis un appartement. Il s'est avéré très rapidement que le bruit de l'ascenseur perçu depuis cet appartement était anormalement important. La Cour de cassation, pas davantage que la cour d'appel, ne s'est prononcée sur la question de la conformité de la construction aux exigences réglementaires relatives à l'isolation acoustique. Estimant que les nuisances sonores résultant du caractère bruyant d'une machinerie d'ascenseur constituent des troubles de jouissance, la Cour a simplement constaté le caractère objectif des préjudices résultant des troubles subis et confirmé l'allocation de dommages-intérêts.

Cour de cassation. 3ème chambre civile, 25 septembre 2002, n° 01-00.818

Dol et nuisances sonores

Dans ce litige, une société vend un appartement à un particulier. Ce dernier demande à la cour de prononcer la nullité de la vente pour dol (mensonge intentionnel en vu de faire signer le contrat par l’autre partie). En effet, le particulier acquiert ce lot le 06/09/95 sans avoir eu connaissance de l’engagement de la réalisation de travaux (réalisation d’une chape) dans un lot situé au dessus de son appartement. Les nuisances sonores entre les 2 lots sont fondées par leur durée et leur intensité.
La cour décide que la société s’est rendue coupable d’une réticence dolosive en n’informant pas le particulier de la réalisation de travaux chez son voisin. Ce dernier obtient la condamnation de la société à la réalisation de travaux d’isolation acoustique (préconisés par un expert) dans son lot et en plafond.

Cour d’appel d’Agen, 14 janvier 2003, n° 00/1737

Rénovation, réhabilitation

L’importance du chantier

Les normes applicables aux constructions nouvelles peuvent régir les opérations de rénovation dans l’ancien, dès lors que ces rénovations s’avèrent importantes, c'est-à dire lorsque « l'importance du chantier atteste d'un réaménagement général de l'immeuble » ou lorsque les travaux de réhabilitation « sont d'envergure ».

Cour de cassation, 3ème chambre civile, 12 février 1997, n° 043925

Changement de destination

Il en est ainsi des opérations de rénovation lourde consistant à transformer un ancien hôtel en logements à usage d'habitation, le juge considérant que ces opérations sont assimilables à la construction de logements neufs soumis à la réglementation en matière acoustique.

Cour d'appel de Paris, 16 mai 2014, n° 010786

Une appréciation selon l’usage normal du logement

Le fait que l’occupant d’un logement invoque une sensibilité particulière aux bruits et des conditions de vie spécifiques (volonté de laisser les portes ouvertes pour surveiller les enfants) est sans influence sur les calculs opérés pour déterminer si les normes réglementaires sont respectées.

Cour de cassation, 3ème chambre civile, 25 janvier 2011, n° 10-30201 

Rénovation d’un logement : quelles sont mes obligations en matière d’acoustique ?

La réglementation NRA (arrêté du 30 juin 1999 relatif aux caractéristiques acoustiques des bâtiments d'habitation) est applicable à tout logement « neuf », c’est-à-dire ayant fait l'objet :
  • d'une demande de permis de construire déposée à compter du 1er janvier 2000 ; 
  • d'une déclaration de travaux relative aux surélévations de bâtiments d'habitation anciens et aux additions à de tels bâtiments, déposée à compter du 1er janvier 2000.
Or, certains travaux de modification de logement « ancien » peuvent faire l’objet d’une demande de permis de construire ou d’une déclaration en mairie. Réhabilitation, rénovation, réaménagement, changement de destination…Que faire en cas de travaux ? Dois-je appliquer la NRA ? Dois-je considérer mon projet comme un projet neuf ?
 

Le bâtiment est exposé à des niveaux de bruit extérieurs faibles ou modérés 

Les bâtiments anciens présentent pour la plupart de mauvais isolements acoustiques aussi bien entre les logements que vis-à-vis de l’extérieur. L’amélioration thermique de l’enveloppe passe la plupart du temps par des changements de fenêtres et éventuellement des doublages en façade. En conséquence, l’isolement acoustique vis-à-vis de l’extérieur est souvent amélioré, et ainsi le bruit des voisins (et donc la gêne associée) va augmenter. Ce phénomène peut encore être aggravé par le comportement de certains doublages thermiques qui favorisent la transmission du bruit d’un logement à l’autre.

Pour les travaux légers, aucune exigence réglementaire n’est fixée, mais il est vivement recommandé par les spécialistes (Ademe, Conseil National du Bruit) de se rapprocher des exigences de l’arrêté de 1999. Il est même important qu’une étude acoustique préalable établisse les caractéristiques initiales, et définisse les solutions techniques à éviter, a minima, pour ne pas aggraver la gêne due aux bruits de voisinage.
L’intervention d’un bureau d’études en acoustique est toujours souhaitable, et souvent indispensable avant d’entreprendre les travaux. Ses missions dépendront du type de travaux ; elles devraient a minima comprendre :
  • des mesures de caractérisation de l’existant, dont le contenu dépendra de l’état de l’immeuble et des travaux envisagés (bruits de choc, bruits d’équipements, isolement aux bruits aériens, exposition et/ou isolation acous- tique des façades...) ; 
  • une analyse des voies de propagation du bruit et de leur contribution au résultat total, une définition d’objectifs acoustiques, lesquels doivent viser : 
  • des performances supérieures ou égales à celles mesurées avant travaux ; 
  • des performances supérieures ou égales aux exigences réglementaires qui s’appliquent le cas échéant à l’im- meuble, ou bien des performances qui se rapprochent autant que faire se peut des valeurs réglementaires, lors- qu’aucune réglementation acoustique ne s’applique à l’immeuble. 

Pour les rénovations lourdes, aucune exigence n’est fixée, mais l’usage veut que l’on applique la NRA. Il est indispensable qu’une étude acoustique préalable établisse les caractéristiques initiales, définisse des objectifs d’améliorations et définisse les solutions techniques à mettre en œuvre pour y parvenir. 

Qu’est ce qu’une rénovation lourde ?

Quand les travaux concernent le gros œuvre, s’il s’agit d’un agrandissement ou de restructuration complète de l’immeuble, les travaux sont assimilables à une reconstruction (alinéa 3 de l'article L262-1 du CCH).
Les travaux de rénovation lourde rendent à l’état neuf (article R262-1 du CCH) : 
1° Soit la majorité des fondations ; 
2° Soit la majorité des éléments hors fondations déterminant la résistance et la rigidité de l'ouvrage ; 
3° Soit la majorité de la consistance des façades hors ravalement ; 
4° Soit l'ensemble des éléments de second œuvre suivants, dans une proportion au moins égale à deux tiers pour chacun des éléments mentionnés : 
a) Les planchers ne déterminant pas la résistance ou la rigidité de l'ouvrage ; 
b) Les huisseries extérieures ; 
c) Les cloisons intérieures ; 
d) Les installations sanitaires et de plomberie ; 
e) Les installations électriques ; 
f) Et, pour les opérations réalisées en métropole, le système de chauffage.

Que faire en cas de changement de destination ?

Parfois, les travaux consistent à transformer un immeuble de bureaux en immeuble d’habitation etc.
Idem que pour les travaux de rénovation : même si la réglementation ne l’impose pas, il est vivement conseillé de chercher à atteindre les performances acoustiques exigées par les règlements pour les bâtiments neufs. 

En cas de litige

Le juge évaluera, au cas par cas, si ces travaux ont rendu ou non le bâtiment impropre à sa destination. Dans cette démarche, il sera tenu compte de la nature du bâti existant, de la nature des travaux, de l’écart entre les résultats et les seuils réglementaires, et de la facilité ou de la difficulté avec laquelle les travaux auraient pu permettre d’atteindre ces seuils réglementaires applicables en logements collectifs neufs. 
Le respect de ces normes réglementaires est apprécié « in abstracto » en fonction d'un usage normal du logement et non pas subjectivement, en fonction du mode de vie des occupants.
 

Le bâtiment est situé en zone sensible

Depuis le 1er juillet 2017, certains logements doivent faire l’objet de travaux d'isolation acoustique en cas de travaux de rénovation importants (arrêté du 13 avril 2017 relatif aux caractéristiques acoustiques des bâtiments existants lors de travaux de rénovation importants) : « En cas de travaux de rénovation importants, les parois vitrées, portes, toitures et parois opaques doivent respecter des performances acoustiques supérieures au seuil défini dans l’arrêté du 13 avril 2017. Pour tous les logements situés en zone de dépassement des seuils de bruit (Zone de type ‘C’), l’objectif d’isolement acoustique à atteindre doit être supérieur à 35 dB. Pour les logements situés en zones 1,2 ou 3 d’un PGS, l’objectif d’isolement acoustique à atteindre doit être supérieur à respectivement 38 dB, 35 dB, ou 32 dB ». 
Il s’agit de tous les logements situés dans les zones de dépassement des valeurs limites sur les cartes de bruit routier et/ou ferroviaire (zones dites de type C au sens de l’article R572-5 du Code de l’environnement) et dans les PGS.
Les parties des bâtiments concernées sont les pièces principales des bâtiments d’habitation, les pièces de vie des établissements d’enseignement, les locaux d’hébergement et de soins des établissements de santé, ainsi que les chambres d’hôtels.

Qu’entend-on par travaux de rénovation importants ? 

Les travaux portent soit sur la rénovation énergétique globale (article R131-26 du CCH), soit sur une rénovation importante (article R111-23-4 du CCH).
Les travaux d’isolation acoustique doivent être réalisés dans les conditions suivantes :
  • si les travaux de rénovation comprennent le remplacement ou la création de parois vitrées ou portes donnant sur l'extérieur de pièces principales de bâtiments d'habitation, de pièces de vie d'établissements d'enseignement, de locaux d'hébergement et de soins d'établissements de santé, ou de chambres d'hôtels. Ces parois vitrées ou portes doivent respecter des performances acoustiques supérieures à un certain seuil ;
  • lorsque ces travaux comprennent la réfection d'une toiture donnant directement sur des pièces principales de bâtiments d'habitation, des pièces de vie d'établissements d'enseignement, des locaux d'hébergement et de soins d'établissements de santé, ou des chambres d'hôtels, la toiture doit respecter des performances acoustiques supérieures à un certain seuil ;
  • lorsque les travaux portent sur l'isolation thermique de parois opaques donnant sur l'extérieur, ils ne doivent pas avoir pour effet de réduire l'isolation aux bruits extérieurs des pièces principales des bâtiments d'habitation, des pièces de vie d'établissements d'enseignement, des locaux d'hébergement et de soins d'établissements de santé, et des chambres d'hôtels.

 

Pour aller plus loin

  • Les aides financières évoluent. Renseignez-vous auprès du service public de la rénovation énergétique au 0810 140 240 (prix d’un appel local depuis un poste fixe) avant de lancer les travaux. 
  • Consultez un acousticien pour régler certains problèmes complexes, notamment la rénovation d’ancien.

 

Références

Une question sur le bruit ?