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Des doctorants au service de la gestion du bruit

La Ville de Paris accueille des doctorants dont le sujet de thèse porte sur des questions prioritaires de la municipalité. Certaines de ces thèses concernent la gestion du bruit et plus particulièrement les bruits de voisinage, mais aussi la gestion de la vie nocturne et l'avenir de l'environnement sonore urbain.

pile de dossier de thèsesUn nouvel appel à candidatures est lancé jusqu'au 24 mars 2023. Dans le cadre du dispositif « Conventions industrielles de formation par la recherche » (CIFRE), la ville de Paris propose depuis 2009 l'instauration de collaborations entre les services de la Ville et les laboratoires de recherche, par le recrutement de doctorants dont les travaux de thèse intéressent la ville. Cette année, la réflexion se porte sur divers sujets : meublés touristiques, transition écologique, changement climatique, protection de l'enfance, etc. Parmi ces sujets de recherche, découvrez les travaux proposés amenés à améliorer la qualité de l'environnement sonore.

Le bruit de voisinage : mieux connaitre pour orienter l’action

Les bruits de voisinage, qu'ils relèvent du comportement entre voisins ou d'activités professionnelles (ventilations, terrasses etc.) restent difficiles à quantifier et à caractériser, tant sur le point environnemental que sanitaire.

C'est donc l'objet de la thèse DTEC 4, qui portera sur les méthodologies possibles pour améliorer la connaissance de l’exposition de la population à ces bruits (enquêtes, modélisation, mesures de bruit intelligentes...) et orienter les politiques de maîtrise de l’environnement sonore (réduction des sources, orientation des actions de régulation des comportement...). La ville propose que le travail de thèse puisse se concentrer sur un quartier de Paris comme pilote.

Bruit dans l’Environnement : quel environnement sonore en 2030 et 2050 ?

Les outils de modélisation du bruit routier s’appuient sur les niveaux d’émissions sonores aujourd’hui constatés des véhicules, qui sont relativement stables depuis 20 ans malgré l’amélioration des normes d’émissions pour l’homologation des véhicules. La généralisation des véhicules électrique à horizon 2035 (interdiction de la vente de véhicules légers thermiques dans le cadre du pack Fit for 55 de l’Union Européenne décidée en juillet 2022) pourrait faire penser que les pollutions sonores du trafic routier seront réglées. Or la réalité pourrait être beaucoup plus contrastée en fonction des situations, avec des améliorations sensibles (démarrage aux feux, notamment des deux-roues motorisés) et des stagnations (grands axes avec des vitesses constatées au-delà de 40 km/m pour lesquelles le bruit des pneumatiques est prépondérant.

La thèse DTEC 7 pourrait donc porter sur l’évolution des outils de modélisation pour en faire des outils prédictifs de l’environnement sonore en fonction de l’évolution des véhicules, en se basant sur la connaissance des émissions des différentes catégories de véhicules (poids, motorisation...) dans les différentes situations de circulation, et sur cette base, sur la préfiguration de l’environnement sonore à diverses échéances en fonction de scénarios d’évolution du parc de véhicules et des niveaux de trafic.

Réchauffement climatique et nuisances sonores : nouvelles activités en extérieur et fenêtres ouvertes - Comment cohabiter ?

Avec le réchauffement climatique, certains laissent leurs fenêtres ouvertes la nuit et d'autres installent des climatiseurs (logements, commerces, restaurants, etc.), occasionnant des nuisances sonores supplémentaires pour leurs voisins la nuit mais aussi en journée (du fait du télétravail ces nuisances sont moins supportées). Les espaces extérieurs habituellement fermés, sont dorénavant ouverts : jardins, terrasses, city stade et autres espaces sportifs non fermées occasionnant des nuisances supplémentaires.

Comment cohabiter ? Le travail de thèse DTEC 8 pourrait proposer une approche transversale des questions d’environnement sonore couvrant la conception architecturale, les pratiques des Parisiens (ouverture des fenêtres, climatisations...), l’évolution des pratiques de loisirs (offre de plein air (terrasses, bars éphémères), pratiques de déambulation et de rassemblement sur l’espace public...), l’évolution des mobilités.

Favoriser la transition écologique et l’inclusivité de la vie nocturne à Paris

Le projet DDCT 1 est piloté par la Mission politique de la Nuit. Créé en 2014, le Conseil parisien de la Nuit permet une concertation et une structuration de l’ensemble des actrices et acteurs de la vie nocturne. Animé par l’Adjoint à la Maire chargé de la Vie Nocturne, le Conseil de la Nuit accompagne la Ville dans sa volonté de développer une vie nocturne attractive, diversifiée, inclusive, « safe » et respectueuse de la tranquillité publique et de l’environnement. La politique parisienne de la vie nocturne est donc une politique transversale, construite en concertation avec les parties prenantes, alliant développement et promotion de la vie nocturne, prévention et régulation.

Depuis la crise sanitaire liée à la COVID-19, la politique parisienne de la vie nocturne est confrontée à deux nouveaux enjeux : La nécessaire adaptation de la vie nocturne à la transition écologique et l’évolution des comportements des usagers de la nuit. Afin de répondre à ces enjeux, la Ville de Paris souhaite approfondir son expertise dans les domaines suivants :
- développer une vision plus globale de l’ensemble des scènes festives, de leurs réseaux, de leurs modèles sociaux et économiques et de l’impact de l’action publique sur ces modèles. Il s’agit de mieux appréhender les besoins et attentes des acteurs, d’évaluer leur capacité à s’adapter et à proposer des offres culturelles et festives compatibles avec les contraintes de la transition écologique ;

- acquérir une meilleure compréhension de l’évolution des comportements des consommateurs, de leurs attentes, de leur capacité à s’adapter à de nouvelles normes sociales et à se mobiliser pour une vie nocturne plus inclusive.

Qualité de l’air et environnement sonore

Quels impacts des actions de la Ville et des évolutions technologiques à échéance 2030 ? Besoin de visibilité pour l’évaluation environnementale des projets, d’aménagement urbain, de transformation du boulevard périphérique, de Zone à Faibles Emissions (horizons 2022, 2024, 2030), des objectifs du Plan Climat en matière de Qualité de l’air, etc.

Le projet de thèse DTEC 32 implique de travailler sur les perspectives de partage modal, de composition des parcs de véhicules, de performances de ces véhicules, pour en déduire, par exemple ce que sont les nuisances du boulevard périphérique à cette date et donc les possibilités de fonctions urbaines à proximité. Il faudrait notamment travailler sur les émissions sonores du parc automobile à horizon 2030 (effet de l’électrification du parc roulant).

La ville propose un sujet plus général (DTEC 36) autour de la qualité de l'air et environnement sonore, tant sur la connaissance de l'environnement que de l'intégration de l'ensemble des sources (bruits de voisinage / sources locales de pollution atmosphérique) et du rôle des micro-capteurs - science participative.

En savoir plus sur l'appel à candidatures

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