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Comment favoriser des paysages sonores de qualité pour la biodiversité ?

Le Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) propose un focus sur l'impact des sons urbains sur la biodiversité. Comment favoriser des paysages sonores de qualité pour les êtres vivants ? Synthèse.

façade dimmeuble végétalismeLe bruit a un coût. Économique bien entendu mais également social et sanitaire. Or, l’effet du bruit sur la santé ne s’arrête pas aux seuls humains mais bien à l’ensemble de la faune peuplant nos environnements. Réduire ou adapter le bruit présente le double intérêt de limiter la perte de biodiversité en favorisant les services écosystémiques rendus par la faune en ville.

Le quatrième Plan national santé environnement (PNSE4), lancé au mois de mai 2021, incite à s’engager dans une approche intégrée et unifiée de la santé publique, animale et environnementale autour du concept « Un monde, une santé » ou « One Health ».

Les humains et la faune partagent le même environnement et ce qui constituent une nuisance sonore pour les uns peut aussi en constituer une pour les autres. Ce qui est vrai dans les espaces ruraux est encore plus criant en ville.

Une approche différente de celle retenue pour l'Homme

La pollution sonore urbaine contribue à la crise de la biodiversité. Les animaux évoluant dans la vie urbaine sont victimes de perturbations physiologiques similaires à celles subies par les Hommes. Leur comportement est également perturbé (difficulté de communication, difficulté à reperer les prédateurs, difficultés de reproduction...). La flore pourrait elle aussi être impactée. Toutefois, l'approche adoptée ne peut pas être identique à celle retenue pour l'Homme, dans la mesure où les espèces ne sont pas sensibles aux mêmes sons que l'Homme, et pas de la même manière.

Comment les protéger du bruit ?

De nombreuses solutions de protection sont envisageables selon le Cerema. Parmi les propositions du Cerema, on peut citer : 

  • le développement des trames blanches. Sur le même principe que les trames vertes et bleues, les trames blanches permettent de conserver et restaurer des continuités sonores favorables aux êtres vivants.
  • la réduction du bruit des transports à la source, en favorisant les mobilités douces.
  • la mise en place de protections à la source (écrans acoustiques ou merlons de terre).
  • la mise en place de zones calmes en ville (création d'un label "espaces calmes et moments apaisés" : avis du CNB).
  • la végétalisation, notamment des façades. 
  • l'adaptation des travaux d'entretien des espaces verts.
  • l'identification des sons les plus impactants pour la faune sauvage (portails, plaques d'égouts, panneaux etc.).
  • la sensibilisation du public à la qualité de leur environnement sonore.
  • l'intégration de l'impact du bruit sur la bioiversité dans les projets d'aménagement urbain. 

Biodiversité et bruit en ville font-ils bon ménage ?

L'atelier n° 12 des Assises Nationales de la Qualité de l'Environnement Sonore sera consacré à l'impact de l'environnement sonore urbain sur la biodiversité. Les principaux résultats des recherches sur l'impact du bruit sur la biodiversité en milieu urbain seront présentés (avec notamment un retour sur la période de confinement dans le cadre du projet Silent cities). La conférence sera également l'occasion de parler des outils actuels et à venir permettant d’évaluer la richesse de la faune et les limites de leur utilisation en ville, ainsi que des solutions à mettre en œuvre permettant de limiter les impacts du bruit sur la biodiversité.

Focus du Cerema, Sons et biodiversité en ville: favoriser des paysages sonores de qualité pour les êtres vivants, 1er septembre 2022

 

 

Une question sur le bruit ?