L’implantation massive d’éoliennes terrestres, impliquant de fortes nuisances sonores et visuelles, a provoqué de nombreuses plaintes de la part d’associations de riverains. C’est pourquoi l’Académie de médecine a rendu public le 15 mai dernier un rapport sur les conséquences sanitaires des éoliennes terrestres et propose des recommandations susceptibles d’en diminuer la portée éventuelle.
L’implantation massive d’éoliennes terrestres, impliquant de fortes nuisances sonores et visuelles, a provoqué de nombreuses plaintes de la part d’associations de riverains. C’est pourquoi l’Académie de médecine a rendu public le 15 mai dernier un rapport sur les conséquences sanitaires des éoliennes terrestres et propose des recommandations susceptibles d’en diminuer la portée éventuelle. Rappelons que l'Agence nationale de sécurité sanitaire et environnementale a publié en mars dernier un rapport d'expertise sur les effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens.
Dans le double souci d’améliorer l’acceptation du fait éolien et d’atténuer son retentissement sanitaire, direct ou indirect, le groupe de travail recommande :
- de s’assurer que lors de la procédure d’autorisation l’enquête publique soit conduite avec le souci d’informer pleinement les populations riveraines, de faciliter la concertation entre elles et les exploitants, et de faciliter la saisine du préfet par les plaignants,
- de n’autoriser l’implantation de nouvelles éoliennes que dans des zones ayant fait l’objet d’un consensus de la population concernée quant à leur impact visuel, sachant que l’augmentation de leur taille et leur extension programmée risquent d’altérer durablement le paysage du pays et de susciter de la part de la population riveraine – et générale - opposition et ressentiment avec leurs conséquences psychiques et somatiques,
- de systématiser les contrôles de conformité acoustique dont la périodicité doit être précisée dans tous les arrêtés d’autorisation et non au cas par cas,
- d’encourager les innovations technologiques susceptibles de restreindre et de « brider » en temps réel le bruit émis par les éoliennes et d’en équiper les éoliennes les plus anciennes,
- de ramener le seuil de déclenchement des mesures d’émergence à 30 dB A à l’extérieur des habitations et à 25 à l’intérieur, (tout en laissant les éoliennes sous le régime des Installations Classées pour le Protection de l’Environnement),
- d’entreprendre, comme recommandé dans le précédent rapport, une étude épidémiologique prospective sur les nuisances sanitaires.
Téléchargez le rapport de l'Académie nationale de Médecine (format pdf)