À l’occasion de la 22ᵉ Semaine du Son de l’Unesco, lancée le 20 janvier, l’Association La Semaine du Son a révélé les résultats d’une étude mettant en exergue des chiffres préoccupants relatifs à la santé auditive des Français. Un français sur deux déclare ressentir une perte auditive en raison de son exposition au bruit. Cette proportion monte jusqu'à à 60 % chez les 18-24 ans. Il apparait urgent d'informer et de sensibiliser sur les risques auditifs. depuis 1978, le CidB mène en ce sens diverses actions d'éducation à l'environnement sonore.
À l’occasion de la 22ᵉ Semaine du Son de l’UNESCO, qui se déroule du 20 janvier au 2 février, une étude OpinionWay réalisée pour l’Association La Semaine du Son révèle une réalité préoccupante : le bruit envahit nos vies et altère profondément le vivre ensemble. Discussions téléphoniques intempestives, vrombissements de moteurs, chantiers, bruit de voisinage… Les nuisances sonores, trop souvent sous-estimées, perturbent à la fois notre tranquillité et nos relations sociales. Cette situation entraîne une recrudescence des altercations et des dépôts de plaintes. Face à ce constat, les enjeux juridiques liés à l’environnement sonore deviennent un véritable sujet de société, appelant une meilleure prise en compte par les politiques publiques.
D’après les résultats de cette étude Opinion Way, un français sur deux déclare ressentir une perte auditive en raison de son exposition au bruit. Cette proportion monte jusqu'à à 60 % chez les 18-24 ans. Les seniors seraient les moins touchés (45 % des 65 ans et plus déclarant des troubles auditifs liés au bruit). 44 % des interrogés souffrent d’acouphènes, particulièrement chez les jeunes adultes. Sans grande surprise, l’association impute cela aux pratiques à risques liées à l’écoute de la musique. « Cette édition de la Semaine du Son de l’Unesco insistera sur la dérive qui tend à asphyxier notre système auditif, soumis à des niveaux forts, constants et dépourvus de micro-silences. Aujourd’hui, 1 personne sur 4 est en situation de malentendance, incapable de percevoir des niveaux faibles. Les chiffres montrent que nous sommes tous concernés, et pourtant, peu d’efforts sont faits pour protéger nos oreilles. La prévention et l’éducation doivent devenir une priorité nationale », a déclaré Christian Hugonnet, président de la Semaine du Son de l’Unesco.
69 % sont gênés par le bruit urbain
Le bruit urbain est identifié comme un obstacle majeur à la communication : près de 7 Français sur 10 considèrent qu’il entrave leurs échanges dans l’espace public. Discussions téléphoniques dans les transports (47 %) ou vrombissements de deux-roues (38 %) sont parmi les principales sources d'irritation.
Les nuisances sonores génèrent des conflits
En 2024, 34 % des Français se disent impliqués dans des altercations liées au bruit et 43% des habitants de l’agglomération parisienne. 1 Français sur 3 rapporte avoir eu une altercation ou prévenu les forces de l’ordre à cause du bruit en 2024. Dans l’agglomération parisienne, ce chiffre atteint même 43 %. Ces tensions reflètent un malaise social et un besoin urgent de régulation sonore dans les espaces publics. 76 % des Français aimeraient des dispositifs mesurant le bruit dans la rue et/ou les lieux publics.
La nécessité urgente d'éduquer sur les risques liés au bruit
Le sondage met enfin en évidence une méconnaissance préoccupante des seuils sonores dangereux. Seuls 43 % des Français estiment correctement les niveaux de décibels acceptables pour préserver leur audition. Les autres ignorent (33%) ou se trompent (24%) sur les limites à ne pas dépasser, soulignant la nécessité urgente d’éduquer sur les risques liés au bruit. Face à ces nuisances, plus des 3/4 des Français souhaiteraient l’installation de dispositifs mesurant les niveaux sonores dans les lieux publics. Ces capteurs permettraient une meilleure régulation des sons et contribueraient à améliorer la qualité de vie urbaine.
Sensibiliser, informer et former sur le bruit : la mission du CidB
Depuis 1978, le Centre d'information sur le bruit (CidB) mène des actions de sensibilisation et d'information auprès du public, et ce, dès le plus jeune âge. Le CidB propose en effet des actions de prévention sur l’impact du bruit sur la santé des élèves à l’école élémentaire, au collège, au lycée. Ces actions se déroulent sur l’ensemble du territoire national à la demande des établissements ou dans le cadre de campagnes de prévention plus vaste en partenariat avec les Agences Régionales de Santé. Pour en savoir plus, consultez notre rapport d'activité.
A destination des professionnels, nous proposons notamment des formations au constat des bruits de voisinage, mais aussi à l'acoustique du bâtiment, ou encore au contrôle des lieux diffusant des sons amplifiés. contrôle des lieux diffusant des sons amplifiés.
Source : https://www.lasemaineduson.org/.