Les transports terrestres, le trafic routier surtout, sont la cause principale de nuisances sonores, pour les citadins comme pour les ruraux. Les dispositions de la loi du 31 décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit ont pour but de limiter les nuisances sonores dues à la construction de d'infrastructures nouvelles ou modifiées de façon significative à proximité d’habitations existantes ; elles doivent aussi s’assurer que les bâtiments nouveaux construits à proximité de routes ou de voies ferrées existantes ou en projet sont suffisamment insonorisées. L'éventail de solutions possibles va des mesures préventives, telles que la planification dans les documents d'urbanisme, aux mesures curatives, mais douces, telles que la gestion du trafic et de la vitesse (zones 30, ralentisseurs), ou encore aux solutions plus lourdes que sont les écrans acoustiques, l'isolation acoustique des façades, les revêtements de chaussée moins bruyants, le meulage des voies, etc.

De la prévision au contrôle, en passant par les caractéristiques des produits, la mise en œuvre et les mesures, la qualité acoustique des constructions, dans le neuf comme en réhabilitation, qu’il s’agisse de logements comme de bâtiments tertiaires, constitue un très vaste domaine. Situation assez singulière en Europe, cette chaîne de responsabilités suit une logique d’obligation de résultat.

Les écrans acoustiques constituent une technique réparatrice qui permet notamment de protéger les habitants d'axes de transports terrestres à fort trafic, le cas échéant, en complément d'autres moyens de protection (revêtement de chaussée moins bruyant, traitement acoustique de façade, meulage des rails...). Le choix des matériaux (béton, ciment-bois, bois, acier, plastique transparent, verre, mur végétalisé) ou du type d’écran (absorbant ou réverbérant), dépend de multiples paramètres, et n’est pas uniquement motivé par l’acoustique. De fait, le coût, le projet architectural, les contraintes d'entretien, l'esthétique, entrent aussi en ligne de compte. Selon la configuration du site, un mur antibruit permet des gains acoustiques de l’ordre de 10 à 15 dB(A).